De l’Orfeo ed Euridice à l’Orphée et Eurydice du chevalier Gluck

Cet opéra est une œuvre fondatrice, mais pourtant protéiforme : Gluck en a laissé deux versions (l’italienne de 1762 et la française de 1774), revisitées au siècle suivant par Wagner et Berlioz. Il expérimente alors une écriture dramatique et lyrique inédite, en pleine adéquation avec la sensibilité d’une société en pleine mutation. Sa musique se libère de l’emprise du verbe pour offrir une peinture plus large des sentiments et des situations dramatiques : la vraisemblance théâtrale fait place à la vérité dramatique ! Par cet opéra « réformé », Gluck ouvre les chemins d’une nouvelle musique et propose une réforme mélodramatique à l’échelle européenne.

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